jainas: (denial)
jainas ([personal profile] jainas) wrote2012-11-26 07:51 pm

Les gros lourds du métro et autres avanies des transports

J'en avais comme tout le monde eu de bien beaux (du moins si vous êtes une fille), mais là je crois que dans la catégorie lourd voir creepy j'ai touché le gros lot.
Mais reprenons au début.

La semaine dernière j'ai été amenée à descendre à Roanne pour le boulot, et comme j'avais une nuit sur place j'ai pris mon sac à dos en plus de mon sac à main fourre-tout dont même le contenant digne d'un TARDIS n'aurait pas été tout à fait à la hauteur.
Aller : RAS.
Retour : ayant fini plus tôt que prévu, nous partons prendre le TER précédent celui qui été prévu, espérant du coup pouvoir échanger nos billets une fois arrivé à Lyon pour pouvoir également prendre le TGV d'avant pour remonter sur Paris. (Contexte : j'accompagnais des malvoyants. Ils sont globalement très mobiles livrés à eux-même, mais dans les gares ou les situations compliquées / non familières / mal éclairées, il faut quelqu'un pour les guider.)
Première avanie : grève inopinée des contrôleurs suite à une agression. Notre TER est à l'heure mais il s'arrête dans absoluement toutes les gares entre Roanne et Lyon, arrivant bien plus tard que prévu à la gare de Lyon Part-Dieu. Mais c'est faisable ! nous disons nous. Il nous restera un quart d'heure pour aller changer nos billets et attraper notre correspondance ! On peut le faire !
Et nous voilà descendu dès l'arrêt du TER, fendant la foule tels des Moïses modernes grâce au sésame de la canne blanche, qui nous permet également de passer prioritairement aux guichets. Tout se passe bien, la gentille dame nous change nos billets, nous repartons d'un pas vif pour attraper notre train quand soudain... Horreur ! Je me rend compte que j'ai oublié dans le TER (qui est entre temps reparti pour Lyon Perrache). Adieu, pantalon, brosse, maquillage et kindle (oui, mon kindle était dedans... :( ) !
Nous hésitons brièvement mais je tranche : détour par le bureau d'information... qui nous dit que les objets trouvés de Perrache sont fermé à cette heure-çi, et qu'il faudra appeler le lendemain. Ils nous filent un bout de papier avec le numéro de téléphone et nous repartons, avec le mince espoir d'avoir notre train...
Las ! Les portes nous claquent sous le nez, et le TGV s'en va, nous laissant sur le quai. Retour à la case guichet pour échanger une seconde fois nos billets... pour le train que nous devions prendre à l'origine. La dame de la SCNF a eu pitié de nous et ne nous a pas fait payer de suppléments.

Ok, me direz-vous. Mais pourquoi tu nous racontes tous ça ? Quel est le lien avec le gros lourd ?
Hé bien il se trouve que mon sac à dos perdu n'était pas étiquetté, contrairement aux recommandation de la SCNF. Du coup, prise d'un accès tardif de conscience, j'ai rempli dans le train une étiquette pour mon sac à main, "au cas où". Les étiquettes type de la SNCF recommandent le nom, le prénom, et le numéro de téléphone.
Soit.

De retour à Paris je vis ma vie (et tente en vain de contacter les objets trouvés), et samedi après-midi je prend à plusieurs reprises le métro en compagnie d'Arakasi avant de rentrer chez moi (et de tomber sur une fête surprise pour mon anniversaire, mais c'est une autre histoire ;D ).
Le téléphone sonne, numéro qui ne m'est pas familier, je décroche. Un type baragouine un truc incompréhensible, je vais m'isoler dans les toilettes pour essayer d'entendre ce qu'il me raconte. Il s'avère qu'il m'a vu dans le métro, et que comme un parfait petit stalker, il n'a rien trouvé de mieux à faire que de noter le numéro de téléphone sur l'étiquette de mon sac... O_o
(Comme l'a fait remarquer un copain : on serait dans une comédie romantique ce serait méga-mignon. Dans la vraie vie : CREEPY.)
Je coupe un peu court à la conversation, lui dit que je ne suis pas intéressée et que j'ai des invités. Raccroche. Deux minute après, rebelotte.
Mon cher et tendre répond, le gars lui demande "elle est où, la meuf", avant de réaliser qu'il n'a pas le bon interlocuteur et de raccrocher... avant de réessayer une troisième fois un peu plus tard.
Au diable l'indépendance féminine et notre capacité à nous défendre toutes seules, je dois dire que j'étais très contente de laisser Cesba se le coltiner.
Et moralité de l'histoire, j'ai déchiré l'étiquette en petit morceaux, avant d'en rigoler en bonne compagnie en envisageant comment les choses auraient tournées si on avait été dans une comédie romantique ^^.