Thor : Munus, scène coupée
Apr. 27th, 2018 10:33 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Avant de décider que le chapitre 2 de Munus serait entièrement du point de vue de Hulk/Bruce, j'avais complètement écris la scène de transition du point de vue de Thor... Elle est évidement bien plus longue que la même scène racontée du point de vue de Hulk (900 mots contre 396 ^^) mais comme je l'avais déjà corrigée et peaufinée je me dis que ça aurait été dommage de la garder dans les tiroirs...
J'ai vu Infinity War, et je pense que j'ai encore au moins deux scènes sous le coude pour Munus... après ça on verra si je me gausse du canon ou pas. ^^
Il se passe un long moment avant qu’ils ne soient finalement seuls.
La cellule est nue, trois murs d’alliage lisse sur et la quatrième face, à laquelle vient s'arrimer la cage de transport. A l’instant où Hulk et Thor passent de l’une à l’autre, un champ de force s’active derrière eux avec un miroitement bleuté. Catégorie 8, au moins. Thor a entrevu par les claires-voies de la cage les générateurs supplémentaires nécessaires pour maintenir le champ, installés au bout du couloir, et même à présent il peut en entendre le bourdonnement et en sentir la faible vibration sous ses pieds. Nul ne s’attendait à ce qu’ils soient deux à ressortir de l’arène… et certainement point debout. Le manque de préparation a joué en leur faveur, mais même ainsi il a dû argumenter et négocier pour que le Maître des gladiateurs, un Centorien trapu à la peau bleu-grise, ne les sépare point. Ce n’est au final que l’imprévu de la situation et surtout sa capacité à convaincre Hulk de pénétrer dans la cage de transport de lui-même (et probablement la difficulté d’immobiliser ce dernier suffisamment longtemps pour pouvoir les séparer sans risque) qui a fait céder l’humanoïde. Au moins a-t-il consenti à fournir à Thor une outre d’hydromel et une tunique de rechange.
“Certains diraient que tu as du cran, Asgardien, a-t-il marmonné en regardant le géant vert deux pas derrière Thor, en train de frapper sans grande conviction les montants renforcés de la cage de transport, chaque nouveau coup suffisant pour ébranler tout l’ensemble. Mais moi je dis que t’es fou à lier. Tu t’es manifestement pris un coup de trop sur la tête. Comme tu veux...”
De l’autre côté des barreaux de la cage, au-delà du champ de force de sécurité, Thor a entrevu le visage tendu de la Valkyrie, qui s’est détournée lorsque leurs regards se sont croisés. Il y avait honte et colère dans ses yeux. Elle a beau prétendre, il reste quelque chose de l’honneur des combattantes Asgardiennes en elle, et elle n’est point aveugle à l’indignité des maîtres qu’elle sert à présent.
L’espace de la cellule n’est guère plus grand que celui de la cage, probablement pour empêcher Hulk de prendre le moindre élan, et le sol est en pente autour d’une évacuation dans l’angle droit de la pièce, dont l’utilité est assez évidente. Plus étranges sont les deux creux profonds de trois bonnes paumes, sans rebord net pour offrir la moindre prise, qui sont placés le long du mur gauche le sol.
Leur utilité devient rapidement manifeste quand du plafond se déverse un flot d’eau claire dans l’un des creux, et que d’une ouverture plus large au-dessus du second dégringolent de grosses croquettes brunes, jusqu’à emplir la dépression et former un monceau bombé sur lequel atterrissent pour finir deux pièces de viande presque crue, longues comme le bras. La récompense d’un combat bien mené, peut-être. Un regard par le tuyau lui laisse entrevoir le plafond éclairé de la pièce dans laquelle le conduit débouche à peine un mètre plus haut, avant que Hulk ne le bouscule hors du chemin en se jetant avec voracité sur la misérable pitance.
Après un tel combat, Thor aurait normalement festoyé longuement aux Hautes Tables du palais de son père, puis couplé avec deux ou trois belles damoiselles avant de dormir une semaine le temps que ses côtes froissées et divers douleurs se remettent. Le couplement qui a suivi le combat était mémorable, mais le reste n’est point dans les cartes pour l’instant… Un sur trois, ce n’est pas si mal et il s’adosse précautionneusement au mur avec son outre d’hydromel, prend une longue goulée qui chasse un peu la sécheresse de sa bouche tandis que Hulk engloutit son repas.
Il ne semble guère se formaliser de devoir manger à même le sol, mais au bout d’un moment il s’interrompt et se tourne vers Thor, lui tend presque comme à regret un morceau généreux arraché à l’une des pièces de viande.
“Thor mange”, ordonne-t-il en la poussant contre son torse. Thor a avalé bien pire en son temps et il attaque sans se faire prier. Le combat a attisé son appétit, et il pourrait ma foi dévorer un jyrt encore vif, écailles inclues.
Hulk retourne à son repas, dont il fait son affaire à une vitesse qui concurrencerait même Volstagg, avant de se retourner pour s'asseoir devant Thor en déposant entre eux une poignée de croquettes avec un grand sourire encourageant. Thor s’assoit à son tour, plus lentement en égard à ses muscles fourbus qui commencent à refroidir, et entreprend de faire passer le reste du médiocre menu à l’aide de l’hydromel.
“Merci, ami Hulk ! Quand ces épreuves seront derrière nous, je t’inviterai à un festin digne de notre combat et de ta vaillance”, promet-il en tapotant avec familiarité la cheville énorme, seule partie de son compagnon à sa portée. Hulk grogne un peu au contact, tend presque timidement sa main, sur laquelle Thor passe les siennes. La peau verte est rugueuse mais point désagréable au toucher et Thor presse ses doigts contre la large paume, étouffe le frisson d’intérêt renouvelé qui le traverse à la chaleur du contact. La tête massive s’abaisse, jusqu’à venir s’appuyer contre son front, et presque sans transition le visage contre le sien est celui du Docteur Banner, qui sursaute et recule, trébuche sur les restes du harnais désormais trop grand qui tombe de son corps nu. Il est pâle et échevelé, les traits plus tirés que dans les souvenirs de Thor après une transformation et tourne sur lui-même, désorienté dans la pénombre bleutée de la cellule.
J'ai vu Infinity War, et je pense que j'ai encore au moins deux scènes sous le coude pour Munus... après ça on verra si je me gausse du canon ou pas. ^^
Il se passe un long moment avant qu’ils ne soient finalement seuls.
La cellule est nue, trois murs d’alliage lisse sur et la quatrième face, à laquelle vient s'arrimer la cage de transport. A l’instant où Hulk et Thor passent de l’une à l’autre, un champ de force s’active derrière eux avec un miroitement bleuté. Catégorie 8, au moins. Thor a entrevu par les claires-voies de la cage les générateurs supplémentaires nécessaires pour maintenir le champ, installés au bout du couloir, et même à présent il peut en entendre le bourdonnement et en sentir la faible vibration sous ses pieds. Nul ne s’attendait à ce qu’ils soient deux à ressortir de l’arène… et certainement point debout. Le manque de préparation a joué en leur faveur, mais même ainsi il a dû argumenter et négocier pour que le Maître des gladiateurs, un Centorien trapu à la peau bleu-grise, ne les sépare point. Ce n’est au final que l’imprévu de la situation et surtout sa capacité à convaincre Hulk de pénétrer dans la cage de transport de lui-même (et probablement la difficulté d’immobiliser ce dernier suffisamment longtemps pour pouvoir les séparer sans risque) qui a fait céder l’humanoïde. Au moins a-t-il consenti à fournir à Thor une outre d’hydromel et une tunique de rechange.
“Certains diraient que tu as du cran, Asgardien, a-t-il marmonné en regardant le géant vert deux pas derrière Thor, en train de frapper sans grande conviction les montants renforcés de la cage de transport, chaque nouveau coup suffisant pour ébranler tout l’ensemble. Mais moi je dis que t’es fou à lier. Tu t’es manifestement pris un coup de trop sur la tête. Comme tu veux...”
De l’autre côté des barreaux de la cage, au-delà du champ de force de sécurité, Thor a entrevu le visage tendu de la Valkyrie, qui s’est détournée lorsque leurs regards se sont croisés. Il y avait honte et colère dans ses yeux. Elle a beau prétendre, il reste quelque chose de l’honneur des combattantes Asgardiennes en elle, et elle n’est point aveugle à l’indignité des maîtres qu’elle sert à présent.
L’espace de la cellule n’est guère plus grand que celui de la cage, probablement pour empêcher Hulk de prendre le moindre élan, et le sol est en pente autour d’une évacuation dans l’angle droit de la pièce, dont l’utilité est assez évidente. Plus étranges sont les deux creux profonds de trois bonnes paumes, sans rebord net pour offrir la moindre prise, qui sont placés le long du mur gauche le sol.
Leur utilité devient rapidement manifeste quand du plafond se déverse un flot d’eau claire dans l’un des creux, et que d’une ouverture plus large au-dessus du second dégringolent de grosses croquettes brunes, jusqu’à emplir la dépression et former un monceau bombé sur lequel atterrissent pour finir deux pièces de viande presque crue, longues comme le bras. La récompense d’un combat bien mené, peut-être. Un regard par le tuyau lui laisse entrevoir le plafond éclairé de la pièce dans laquelle le conduit débouche à peine un mètre plus haut, avant que Hulk ne le bouscule hors du chemin en se jetant avec voracité sur la misérable pitance.
Après un tel combat, Thor aurait normalement festoyé longuement aux Hautes Tables du palais de son père, puis couplé avec deux ou trois belles damoiselles avant de dormir une semaine le temps que ses côtes froissées et divers douleurs se remettent. Le couplement qui a suivi le combat était mémorable, mais le reste n’est point dans les cartes pour l’instant… Un sur trois, ce n’est pas si mal et il s’adosse précautionneusement au mur avec son outre d’hydromel, prend une longue goulée qui chasse un peu la sécheresse de sa bouche tandis que Hulk engloutit son repas.
Il ne semble guère se formaliser de devoir manger à même le sol, mais au bout d’un moment il s’interrompt et se tourne vers Thor, lui tend presque comme à regret un morceau généreux arraché à l’une des pièces de viande.
“Thor mange”, ordonne-t-il en la poussant contre son torse. Thor a avalé bien pire en son temps et il attaque sans se faire prier. Le combat a attisé son appétit, et il pourrait ma foi dévorer un jyrt encore vif, écailles inclues.
Hulk retourne à son repas, dont il fait son affaire à une vitesse qui concurrencerait même Volstagg, avant de se retourner pour s'asseoir devant Thor en déposant entre eux une poignée de croquettes avec un grand sourire encourageant. Thor s’assoit à son tour, plus lentement en égard à ses muscles fourbus qui commencent à refroidir, et entreprend de faire passer le reste du médiocre menu à l’aide de l’hydromel.
“Merci, ami Hulk ! Quand ces épreuves seront derrière nous, je t’inviterai à un festin digne de notre combat et de ta vaillance”, promet-il en tapotant avec familiarité la cheville énorme, seule partie de son compagnon à sa portée. Hulk grogne un peu au contact, tend presque timidement sa main, sur laquelle Thor passe les siennes. La peau verte est rugueuse mais point désagréable au toucher et Thor presse ses doigts contre la large paume, étouffe le frisson d’intérêt renouvelé qui le traverse à la chaleur du contact. La tête massive s’abaisse, jusqu’à venir s’appuyer contre son front, et presque sans transition le visage contre le sien est celui du Docteur Banner, qui sursaute et recule, trébuche sur les restes du harnais désormais trop grand qui tombe de son corps nu. Il est pâle et échevelé, les traits plus tirés que dans les souvenirs de Thor après une transformation et tourne sur lui-même, désorienté dans la pénombre bleutée de la cellule.