Drabbles de noël
Dec. 25th, 2008 05:16 am![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
Pourquoi ? Parce que je suis manifestement incapable de m'arrêter à un drabble, et que celui de
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
Mais c'est pas grave j'ai beaucoup aimé les écrire tous autant qu'ils sont (il en manque encore un cela dit.) Et je remercie
![[livejournal.com profile]](https://www.dreamwidth.org/img/external/lj-userinfo.gif)
Bonne lecture et joyeux noël !
(Ho, et si vous voulez demander un drabble, il est encore temps. :) )
Mokoshna :
Hahaha, j'en profite, donne-moi ta version d'un Batman/Joker de Nolan !
Joyeuses fêtes !
note : Je me suis appuyé sur ma version du Joker de Rideo Ergo Sum, et le titre est cette fois emprunté au psaume 130, mais surtout au poème de Baudelaire De Profundis clamavi.
Comme je l'ai déjà mentionné, ma version de ce pairing est plutôt sombre, les Batman/Joker ne peuvent que mal finir. Le joker est un fou psychopathe, point final. Qu'il soit aussi obsédé par Batman n'y change rien... Toute "relation" (mot a prendre avec des pincettes en l'occurrence) ne peut être que le point le plus bas d'une spirale descendante de folie et de destruction.
De profundis
Le Joker tousse et crache du sang avant de se redresser péniblement, d'abord à genoux face à lui, puis appuyé contre le mur dans son dos qui barre toute retraite.
"Ha, Batman, Batman... Tu ne peux pas m'en vouloir pour ça voyons, je n'y suis pour rien ! Qu'y puis-je, si les gardiens de ce doux lieu de villégiature qu'est Arkham sont in-compétents ? C'est comme- comme... en vouloir à un chien de mordre si on le frappe, ou à un chat de faire ses griffes sur les meubles ! Je peux m'échapper ? Je m'échappe ! " Il essuie le sang qui dégouline de sa bouche du revers de la main, tandis que l'autre se resserre sur le cou de la gamine pétrifiée qu'il a attrapée en entrant dans le restaurant. "C'est dans ma na-tu-re Batsy, tu peux pas m'en vouloir !"
"Lâche la petite."
"Quoi ? Et te donner l'occasion de mettre fin à ce charmant tête à tête ? Alors que tu m'as tellement manqué ?"
Une arme blanche qui ressemble à une machette maculée de tâches de rouille (une machette ? Ou diable s'est-il procuré une machette ?) fait son apparition dans sa main libre.
"Tu sais ce que disent les psys à Arkham Batsy ? -Ha, mais bien sûr que tu sais, tu dois pirater les ra-pports avant même qu'ils aient fini de les écrire, je te reconnais bien là...- Mais bon, faisons comme si tu l'ignorais, d'accord ? Le sens de la mise en scène c'est im-por-tant ! " Il longe le mur vers la cuisine désertée, entraînant la fillette terrorisée d'une poigne de fer, et Batman ne peut rien faire d'autre que suivre à distance, parce qu'elle est entre eux deux, et que trop d'innocents sont déjà morts. Le Joker passe la langue sur ses lèvres.
" Ils disent que je suis obsédé par toi. Trouble obsessionnel compulsif qu'ils appellent ça.." Il agite la machette en l'air, dangereusement près du crâne de la gamine qui sanglote en silence. "Ou compulsif obsessionnel peut-être ? Je ne sais plus..."
Il secoue la tête, se glisse entre deux surfaces de travail, échange la machette contre un couteau à viande au tranchant d'apparence redoutable.
"Tu en penses quoi, toi qui en connais un rayon sur l'obsession ? Tu crois que ça peut marcher entre nous ? Je m'échappe, je fais sauter quelques trucs, je tue un ou deux passants, tu me traques, on fait exploser deux trois trucs de plus, tu m'attrapes, tu m'enfermes à Arkham, je m'évade... Ce serait comme une version gothico-nihiliste du grand cycle de la vie ! Ca ferait un tabac ! Une super comédie musicale !" Il fredonne quelques accords de l'Histoire de la vie avant de gifler violemment la fillette. "Hé, silence la morveuse, papa et maman ont une discussion sérieuse là. Si ça continue comme ça tu vas monter dans ta chambre, sans manger ! "
"Tu n'es qu'un malade Joker."
La voix de Batman est rauque, impassible, et le visage du clown se contorsionne de rage.
"Haa ? Attention à ce que tu dis Batsy. Parce qu'un malade pourrait bien faire ça ! "
Avec une force que l'on pourrait s'étonner de trouver dans un corps si mince il soulève la gamine par le cou et la projette sur le plan de travail couvert d’ustensiles de cuisine. Batman plonge pour l’attraper avant qu’elle ne heurte le présentoir de coutellerie, mais avant même qu’il ne l’atteigne le clown s’est emparé d’une boite d’allumettes, en craque une et la lance vers le bac à friture encore plein d’huile bouillante.
« Burn, baby, burn. »
--
Sortir l’enfant de la fournaise donne au Joker le temps de changer d’immeuble et de monter trois étages avant que Batman le rattrape, et il l’accueille à la volée par un extincteur utilisé comme massue en plein dans la tête.
Emporté par l’élan le Joker fait un tour sur lui-même et transforme le mouvement en pas de valse tandis que Batman traverse un mur de placo-plâtre dans un déluge de poussière et va s’écraser par terre dans une salle .
« Tu sais mon chou, le problème avec l’obsession, c’est comment déterminer qui est le plus obsédé des deux… L’obsédé ? » Extincteur oublié il rejoint Batman avant que celui-ci n’ai fini de se redresser et lui décoche de toutes ses forces un coup de pied dans les côtes, puis un second, puis encore un autre. « Ou celui qui obsède… sur l’obsédé… qui obsède sur lui ? Dure question hein ? »
Une main gantée se referme sur son pied, tourne, et il tombe en arrière avec un hululement de rage.
Le combat se poursuit à terre, le Joker se débat avec la vigueur d’un dément, rend coup pour coup entre deux jurons, deux grognements de douleur. Quand il s’immobilise finalement il est sur le dos, les jambes bloqués par une prise complexe, les poignets écrasés par le poids inamovible du Batman au dessus de lui. Sa bouche et son nez sont en sang, et l’un de ses yeux sera bientôt tellement gonflé qu’il ne pourra plus l’ouvrir.
« Tu sais ce que c’est ton problème ? » murmure-t-il, découvrant ses dents rougies de sang. « Ton problème c’est que tu crèves d’envie de me tuer. Maintenant, là. Et que tu ne t’en donne pas le droit, alors que je le mérite tellement, tellement… »
Les mains refermées comme des pièges à loups sur les poignets du clown frémissent, et le rictus qui déforme la partie du visage découverte par le masque s’accentue.
« Ca suffi. »
« Tous ces pauvres petits passants. Ton nom dans cette ville. Harvey. Rachelle. Je sais ce qui se passe dans ta petite tête de chauve-souris Bat, je sais. »
Il se débat de nouveau, vainement, ne parvient qu’à se tortiller un peu sous la masse implacable de l’homme au dessus de lui, et ses yeux s’écarquillent.
« Ho ! »
Un revers de gant fait rouler sa tête de côté, saignement redoublé.
« J’ai dit ça suffi ! »
« Tu vois ? Tu veux me tuer, hum ? Holala, toute cette énergie négative… »
« Tais-toi... »
Le Joker émet un gémissement de douleur quand la poigne sur ses bras se ressert encore, et son corps se contracte. Il tend la tête vers le visage masqué au dessus du sien.
« Ha ! Tu ne peux pas me tuer, pas vraiment. Mais peut-être… »
« Tu es tout ce que je hais, tout. Tu n’es qu’un monstre. »
« Un miroir mon cœur, un miroir. »
« Tu vas te taire ? »
Un nouveau revers, et le Joker se contorsionne de nouveau. Il sourit.
« Tu saignes, » fait-il remarquer d’un ton presque badin qui masque remarquablement bien sa douleur. « Ou peut-être que c’est mon sang ? Sur tes lèvres ? »
Instinctivement Batman passe sa langue sur ses lèvres rougies, goûtant le sang, avant de se figer brutalement. Le Joker ferme les yeux, et laisse retomber sa tête.
« Tu ne peux pas me tuer Bat, mais tu as pensé à la petite mort ? »
---
Flo-Nelja :
Hum, comme je suis en train de rattraper Avatar, et bien à bloc, je peux en avoir ? Genre, quelque chose de mignon et de drôle avec Iroh et Zuko, et sans spoilers pour la saison 3 ?
note : Pas vraiment de chronologie pour celui-ci, tu le places où tu veux.
L’ordre des choses
Zuko n'est pas né de la dernière pluie, et il ne lui faut pas beaucoup de temps pour voir qu'il se passe quelque chose de profondément louche avec son oncle.
Quoi ? Il ne sait pas exactement, mais les signes sont là, tout une succession de petits événements sensés passer inaperçus mais dont l'anormalité ne lui échappe pas.
D'abord, c'est lorsqu'ils s'arrêtent à un kiosque à thé et que la serveuse, qui a presque son âge (à lui, Zuko, et non pas celui d'Oncle Iroh qui malgré tout le respect qui lui est dû ne peut pas être qualifié d'autre chose que de vieux), s'épand en minauderies et en sourires timides derrière son plateau.
Plus tard c'est à l'auberge, et les trois femmes avec lesquelles son oncle à dieu sait pourquoi adressé la parole près du comptoir passent leur temps à jeter des regards dans leur direction, et Zuko est à deux doigts de bondir, jusqu'à ce qu'il réalise que ce n'est pas la cicatrice qu'elles regardent, mais bel et bien son oncle.
Il est certain d'avoir vu l'une d'entre elles adresser un clin d'oeil au vieil homme lorsqu'ils se croisent à la sortie. Un clin d'oeil !
Il n’y a même pas de mot pour exprimer à quel point c’est louche.
Puis il y a la voyante, dans le village où l’Avatar a arrêté une éruption, qui semble le connaître, se tient très près de lui et l’appelle «mon chou», ce qui n’est plus seulement louche mais carrément anormal et profondément perturbant, quelque soit l’angle de vue que l’on s’efforce d’adopter sur la chose.
Quand dans la ville suivante la marchande de choux-fleur qu’ils ont aidée à ramasser sa cargaison accidentellement répandue sur la chaussée propose à Iroh de monter chez elle pour un massage en remerciement de son aide, Zuko décide que finalement il ne veut pas savoir.
Il y a des choses contre nature, et que les femmes semblent considérer qu'oncle Iroh est (il ose à peine le penser) sexy est très certainement la pire des choses contre-nature qu'il ai jamais rencontré dans sa courte vie.
Il donnerait tout -peut-être même l'Avatar s'il arrive un jour à mettre la main sur son sale crâne rasé- pour n'avoir jamais rien remarqué.
---
Chonaku :
Ou alors, est ce que tu connais les "Lions d'Al Rassan" ? (je suis désolé, mais je massacre à chaque fois le nom de l'auteur, alors je n'ose pas l'écrire ^^)
Si oui, un petit truc sur les trois personnages principaux.
note : Comme je l'ai déjà dit, Les lions est un de mes livres préférés, et la perspective d'écrire quoi que ce soit dessus me pétrifie un peu de trac. Mais bon. J'espère être à la hauteur.
Intégrité
Posez la question à n’importe lequel de ses hommes –à n’importe qui à vrai dire-, et on vous répondra que nul part en Esperagne ou en Al-Rassan il n’y a d’homme plus rigoureux, plus droit et plus entièrement loyal que Rodrigo Belmonte, le Capitaine.
Demandez à Rodrigo, et il vous répondra en haussant les épaules qu’il n’est qu’un homme qui s’efforce de respecter son allégeance et les valeurs auxquelles il croit. Il ajoutera peut-être même avec un demi-sourire qui vous fera vous demander s’il est sérieux qu’il n’est pas très difficile d’être fidèle quand vous attend à la maison une épouse magnifique et passionnée, prête à vous émasculer à la moindre incartade –littéralement.
Et rien ne saurait être plus vrai.
Mais dans l’intimité de ses propres pensées, Rodrigo contemple sa vie, et sait que ces réponses sont loin d’êtres complètes, bien loin d’être satisfaisantes. Car nuls valeurs, nul serment ne le prédisposait à ce qui ne peut être que de l’amour.
Pour un homme, un combattant qui pourrait être –qui sera- un ennemi, infidèle aux lois de Jad.
Pour une femme qui n’est pas Miranda, une errante qui vénère les lunes, intelligente pourtant, si courageuse.
Et rien non plus ne prédisposait cet homme et cette femme à l’aimer en retour, malgré tout ce qu’ils sont, malgré tout ce qui les sépare, les séparera quand inexorablement le soleil se couchera sur l’Al-Rassan.
Et pourtant.
C’est une surprise inattendue, une gemme étincelante découverte parmi les sables ternes de l’exil, d’autant plus précieuse qu’elle est fragile, et tous trois savent que tenter de la prendre en main ne serait que la briser, se briser.
Car il est Rodrigo Belmonte, le Capitaine, et n’importe qui vous le dira, nul part en Espéragne ou en Al-Rassan vous ne trouverez homme plus loyal, plus fidèle aux siens.
Et rien ne saurait être plus vrai.
no subject
Date: 2008-12-25 08:51 am (UTC)Et le drabble Avatar me fait mourir de rire.
Joyeux Noël !
no subject
Date: 2008-12-25 08:25 pm (UTC)Merci et joyeux Noël !
no subject
Date: 2008-12-26 02:12 pm (UTC)Joyeux noël à toi aussi !
no subject
Date: 2008-12-25 08:37 pm (UTC)Le drabble est trop court (c'est un drabble mais bon quand même...), je veux une conclusion !
no subject
Date: 2008-12-26 02:10 pm (UTC)Py te plais pas, t'as quand même eut un drabble puissance 10. ^^
La suite, j'avoue n'en avoir aucune idée, ce qui est en partie la raison pour laquelle j'ai coupé là, l'autre étant que ce n'est pas vraiment le résultat qui compte, mais le chemin... (sauf si bien entendu on est qu'une sale yaoiste obsédée... ^^)(j'avoue, la troisième c'est que je ne me sentait pas d'humeur d'écrire une scène de sexe bien crade aux limites du consensuel >_<)
Et puis je les aime presque autant en one-sided vachement ambigu qu'en pairing accomplie, finalement.
Mais bon, conclusion peut-être pour une prochaine fois.
no subject
Date: 2008-12-26 08:52 pm (UTC)Et je suis une sale yaoiste de merde depuis... houlà dix ans au bas mot, alors oui, je suis pour la scène de cul ! XD
no subject
Date: 2008-12-27 07:06 am (UTC)Je verrais ce que je peux faire alors. :D (mais ne t'y attend pas pour tout de suite, j'ai du Clair-Obscur sur le feu aussi ^^)
no subject
Date: 2008-12-27 07:43 pm (UTC)Ah ah, Zuko qui voudrait se laver le cerveau ! Comme ça va bien à son âge, ce petit. :-)
J'aime beaucoup !
no subject
Date: 2008-12-28 03:26 am (UTC)Zuko a un petit côté ado en pleine crise d'adolescence, un peu emo sur les bords, égocentrique et les vieux c'est berk... C'est trop beau pour ne pas l'utiliser. ^^
no subject
Date: 2008-12-29 11:40 am (UTC)no subject
Date: 2008-12-29 04:45 pm (UTC)C'est triste a dire, mais c'est presque plus facile d'écrire des personnages complètement tarés... ^^
no subject
Date: 2009-01-04 11:01 am (UTC)Sinon, j'aime beaucoup les autres drabbles, bien que j'ai un peu tiqué sur le premier (Joker/Batman ? De quoi me donner la nausée)
Je reconnais bien Zuko qui ne veut pas voir la (surprenante) grande euh... popularité de Iroh.
Merci encore pour ce drabble ^^
no subject
Date: 2009-01-04 05:11 pm (UTC)Joker/Batman c'est clairement un pairing très glauque, mais l'obsession a des bases dans le canon, le Joker passe son temps à donner des petits noms à Batman, se considère comme le seul ayant le droit de le tuer, lui met même la main aux fesses dans un des comics (!), et puis il y a bien entendu la célèbre version de Miller ou le retour de Batman le tire de presque dix ans de catatonie...
Et juste pour illustrer; un scan marrant : le Joker a kidnappé Lex Luthor pour lui faire avouer où est entreposé le mathos qu'il lui a fait confisquer... Mais évidemment Luthor n'est pas homme a se laisser faire... http://i59.photobucket.com/albums/g284/sordidlilthing/crack/out3p15s.jpg