Chose promise chose due, voici mon rapport.
J'ai été voir samedi 17 la dernière des représentations de L'impromptu, la pièce racontant la rencontre de Lope et Armand, donnée par la compagnie des Mille Chandelles sur les marches du château de Vaux-le-Vicomte.
Nous avons profité de l'occasion pour visiter les jardins du Chateau, dessinés par Le Nôtre, et visiter l'intérieur du château, dont la scénographie était plutôt bien réalisée et intéressante, émaillée de notices sur l'histoire du Chateau et de son mécène malheureux, Fouquet, ex-intendant des Finances de Louis XIV, évincé au prix d'un retentissant procès monté de toutes pièces.
La visite du musée des équipages était aussi très intéressante pour l'ancienne cavalière que je suis, je n'ai jamais trop eu l'occasion de faire de l'attelage, et j'ai trouvé passionnantes les différents types de voitures présentées, l’évolution des méthodes de suspension...
Le plan des opérations était de visiter un peu à la lumière du jour, de diner dans un des restaurants qui se trouvent dans les jardins, puis d'aller voir la pièce avant de se promener dans les jardins éclairés aux chandelles, de proffiter du feu d'artifice, puis de refaire un tour à l'intérieur du château, lui-aussi éclairé à la chandelle (ils allument plus de 2000 bougies tous les samedis soirs...)
Voici quelques photos du décors, prises depuis l'intérieur du château, avec en prime une poignée de membres de la compagnie (vous remarquerez les couettes d'Armand, censées figurer les oreilles :D).
( Les décors )Les photos étant interdites pendant le spectacle, je n'en ai pas à vous proposer, mais
les vidéos disponibles sur internet rendent assez bien les choses, minus les décors beaucoup plus impressionnants, l'énergie du jeu et la cavalerie mise à contribution à Vaux : chevaux pour certains soldats et Léandre, magnifique trait tirant la diligence, estafette montée sur un poney shetland... et même quelques poules !
( Les mousquetaires à l'entrée ) Lope et Armand étaient tout aussi à la hauteur, l'un fier et ombrageux, l'autre gouailleur et bon vivant comme il se doit et leur rencontre portée sur la scène était au final très réussie !
Malheureusement, la loi Murphy et le temps ne furent pas avec nous, et la pluie qui avait commencé en milieu de pièce est vite devenue torrentielle, forçant la moitié des spectateurs à prendre la fuite et l'autre moitié à se recroqueviller sous des parapluies tenus le plus bas possible afin de ne pas gêner les gens derrière... Et pourtant, fidèle aux préceptes de Freddie Mercury, la compagnie a tenu bon et a mené le spectacle jusqu'à son terme, sur les marches rendues glissantes, avec une énergie qui semblait d'autant plus décuplée par l'adversité (et l'averse).
Ce fut épique, et ils n'ont pas eut la moitié des standings ovations et des rappels qu'ils méritaient, car chassés par les dieux de la météo nous ne nous sommes pas attardé une fois la pièce finie (j'ai quand même réussit à prendre quelques clichés sans trop noyer mon appareil), mais je vous assure que le coeur y était.
( Les saluts ) (EDIT) Des photos de très bonne qualité sont disponibles
sur le site de la compagnie des Mille Chandelles, pour ceux qui veulent en voir plus !